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Mal des transports : cet été, voyagez le coeur léger

Lutter contre le mal des transports

Un article de Constance Périn, tiré du Mutualiste Juin 2023.

 

Le mal des transports, né de la contradiction d’informations entre le mouvement ressenti et la position immobile du sujet, peut vite transformer les longs trajets en cauchemars. Découvrez quelques conseils pour vous en libérer. Quatre Français sur dix sont concernés par le mal des transports. Appelé aussi cinétose, il se caractérise par un ensemble de troubles (nausées, sueurs…) ressentis lors de certains trajets (voiture, avion, train, bateau… et même dans l’espace). Il touche principalement les enfants de 6 à 12 ans et les femmes. La migraine et les troubles de l’équilibre ont généralement tendance à le favoriser.

 

 

Un mal dû à un conflit sensoriel

 

« Le mal des transports est dû à la discordance des informations de nos systèmes sensoriels liés à l’équilibre (le système visuel, le système vestibulaire situé dans l’oreille interne et la proprioception qui permet de connaître la position de notre corps), explique Laurent Seidermann, président du Syndicat national des médecins spécialistes en ORL et chirurgie cervico-faciale (Snorl). Comme le cerveau n’arrive pas à traiter ces informations contradictoires, l’organisme ne parvient pas à son tour à s’adapter au mouvement comme il le fait habituellement ». De là, naissent différents symptômes : nausées, inconfort, dégoût alimentaire, mais aussi sueurs froides, vomissement, vertiges, maux de tête…

 

 

Comment prévenir et calmer les symptômes ?

 

Pour prévenir les symptômes, il est conseillé de ne pas partir à jeun, mais d’éviter tout de même les repas trop lourds, l’alcool, le café et le tabac. Pendant le trajet, mettez-vous face à la route et regardez au loin, la tête droite. Abstenez-vous de lire, d’écrire ou de regarder un film, vos yeux doivent percevoir le déplacement. Autre solution : les séances chez le kinésithérapeute, conseille le docteur Seidermann. Se basant sur le principe de rééducation, l’objectif ici est de « tromper les sens pour apprendre au système d’équilibration à donner plus de poids à un sens, en fonction des situations », précise-t-il. Des solutions médicamenteuses existent aussi, comme les antihistaminiques, en accès libre, à prendre 30 minutes avant le départ (contre-indiqués en cas de risque de glaucome à angle fermé ou de blocage des urines), ou les patchs contenant un antiémétique atropinique (la scopolamine – sur prescription) à coller derrière l’oreille la veille du départ et à conserver pendant tout le trajet (maximum 12 heures). Au fil des voyages, le mal des transports à tendance à s’atténuer naturellement. Quant aux symptômes, ils disparaissent en général quelques minutes après être sortis du véhicule.