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La phobie scolaire entraine la déscolarisation. MBA Mutuelle met en place des solutions pour accompagner les jeunes

Phobie scolaire : reprendre le chemin de l’école

La phobie scolaire

 

2 à 5 % des enfants en âge d’être scolarisés sont suivis en psychiatrie en raison d’une phobie scolaire. La phobie scolaire se manifeste par des accès de panique qui surviennent chez l’enfant à la seule idée de franchir les grilles de l’école.
La phobie scolaire n’est pas une maladie répertoriée, mais ses symptômes sont ceux d’un état anxieux si fort qu’il empêche l’enfant de se rendre à l’école. Ce blocage, qui entraîne une déscolarisation, l’isole et laisse ses parents complètement désemparés. « Une phobie scolaire est souvent d’origine multifactorielle et ne se déclare généralement pas du jour au lendemain : il y a des signes précurseurs, observe Laelia Benoit, pédopsychiatre à la Maison de Solenn (hôpital Cochin, Paris). Pour éviter que l’anxiété ne s’installe et se propage, une prise en charge adaptée est nécessaire. »

 

La peur du milieu scolaire

Un mal-être latent et des symptômes irrépressibles. Cela commence imperceptiblement : des pleurs le jour de la rentrée, une boule au ventre qui revient chaque lundi matin, un mal de tête récurrent le dimanche soir ou au retour des vacances… Puis un jour, un élément déclencheur, comme une remarque désobligeante d’un professeur, une situation de harcèlement ou encore un deuil dans la famille, réveille une angoisse latente qui se mue en véritable peur du milieu scolaire. Bien qu’il aime apprendre, l’enfant se sent très mal à l’idée de se rendre en cours, l’établissement est devenu si anxiogène qu’il ne parvient plus à y entrer. C’est ce qu’a vécu Nina* alors qu’elle avait 12 ans.


Aujourd’hui, le bac en poche, elle poursuit des études, mais c’était loin d’être gagné. « Nina est entrée en sixième sans manifester d’appréhension, ce n’est qu’au printemps qu’elle a commencé à avoir des difficultés à se rendre à l’école et à manquer petit à petit de plus en plus de cours », se rappelle Sophie, sa mère qui, bien que la jeune fille soit sortie d’affaire, a encore du mal à retrouver la sérénité.
« Certains jours, une fois devant l’école, il était impossible de la faire descendre de voiture, raconte Sophie. Elle devenait toute blanche, se mettait à trembler. Elle était prise d’une angoisse terrible. Je me fâchais après elle. Il m’a fallu du temps pour me rendre compte qu’elle ne pouvait absolument pas surmonter cette panique. » Malgré les absences, Nina passe en cinquième, mais quinze jours après la rentrée, la phobie ressurgit.
La psychologue qui suit la jeune fille explique à ses parents que celle-ci souffre et qu’il faut cesser de l’obliger à aller à l’école. « Quand la psy nous a dit : " Votre fille a un gros problème, elle est épuisée, il faut la laisser tranquille au moins quinze jours", on était presque soulagés », avoue Sophie qui, déjà très inquiète pour sa fille et ne sachant plus que faire pour l’aider à aller mieux, devait en plus affronter le jugement des autres. La conseillère principale d’éducation (CPE) la menace même d’un signalement aux services sociaux. « Tout le monde nous disait que c’était de la comédie, même moi je le pensais au début », reconnaît-elle avec regret. Pourtant, « la phobie scolaire, ce n’est pas de l’école buissonnière », insiste le docteur Benoit, qui souligne la nécessité d’échanges constructifs, « sans jugements, entre la famille, le corps médical et le milieu enseignant, de manière à bâtir de la confiance pour que le jeune se sente rassuré et entouré ».


La spécialiste constate d’ailleurs, ces dernières années, une évolution et une meilleure prise en compte du problème par l’institution scolaire.

 

MBA vous accompagne

Dans toutes les situations qui touchent votre quotidien et votre santé, vous pourrez trouver auprès de votre mutuelle des services pour vous accompagner :

  • Le service social de votre mutuelle se tient à votre disposition pour vous accompagner dans vos démarches.
  • Le service d’Assistance est inclus dans votre garantie Santé et comprend l’accompagnement social et service d’information et de soutien par téléphone. Le soutien est réalisé par des psychologues, sous forme d’entretiens téléphoniques confidentiels, limités à 10 par année civile. Un soutien spécifique destiné aux jeunes majeurs ou aux parents d’enfants mineurs est proposé dans les situations suivantes : difficulté scolaire, difficulté autour de l’entrée dans la vie active, situation de harcèlement ou agression, conduites à risques, conduites addictives, souffrance psychologique. Ce service est joignable au 09 69 32 96 80
  • Une protection juridique pour être bien conseillé face aux aléas de la vie

 

 

 

 

 

* le nom a été changé

 

Source : Le Mutualiste